RégiOn

DangerOsité

dOMPTABLES

Ankyra

Région
Fehor
Dangerosité
Moyen
Domptable
Non domptable
Durée de vie : 80 ans

Description physique : Longs de 12 mètres, les ankyra sont dotés d’une silhouette filiforme presque reptilienne. Leur manière de nager est très caractéristique, leur corps se déplace avec une oscillation serpentine et leur tête semble dodeliner dans les ressacs des courants. Malheureusement cette apathie trompeuse se transforme souvent en accélérations foudroyantes, tout à fait capables de se contorsionner brusquement pour saisir une proie. La tête et le dos des ankyra sont cuirassés de plaques osseuses, et leur gueule se sépare en quatre parties mobiles cartilagineuses parsemées de dents tranchantes. Le reste de leur corps demeure exposé sous la forme d’une chair plutôt molle et fragile consacrée à la souplesse de mouvement davantage qu’à la résistance. Les ankyra sont en outre de très belles créatures dont les longues membranes bioluminescentes s’illuminent et palpitent au rythme de leurs humeurs : elles servent tout autant à attirer près d’eux leurs proies éblouies dans les profondeurs des océans, tout comme à communiquer avec les autres membres de leur espèce. Les fanions qui ponctuent ces voilures surmontent un exosquelette à l’utilité très particulière… Les ankyra s’en servent pour détecter les champs électromagnétiques de tout être vivant à plusieurs kilomètres à la ronde, telles d’étranges antennes aux vibrations à peine perceptibles. Cet atout fait d’eux d’excellents traqueurs, couplé à une vision performante en dépit de leur nature de poisson abyssale une bonne partie de l’année.

Comportement : Les ankyra sont strictement carnivores et ont la fâcheuse habitude d’avaler plusieurs fois leurs poids en un temps extrêmement réduit si les circonstances le leur permettent. Rodés à des temps de disette, ils sont de ce fait capables de rester une année complète sans se sustenter. Ils se nourrissent essentiellement de gros poissons, mais peuvent aller jusqu’à chasser certaines espèces de requins moyens tels que des requins bleus ou des requins citrons. Ces chasses étant cependant plutôt âpres et ardues, la dépense calorique et les risques encourus sont souvent trop élevés pour l’ankyra, qui privilégiera s’il le peut des proies plus accessibles. Ils manifestent de toute façon généralement une attitude plutôt flegmatique et indifférente, presque une compagnie amicale, jusqu’à l’instant fatidique où la faim les tenaille : la faim déclenche chez cette espèce une frénésie alimentaire féroce qu’un être humain non fermement prêt à défendre sa vie ne pourra guère vaincre. Heureusement les spécimens sont rarissimes le long des côtes, car ils vivent une majeure partie de l’année dans les abysses de l’océan. Ils ne remontent qu’occasionnellement vers la surface, notamment pour se reproduire dans les eaux chaudes de l’archipel de Galt Rashan, ou lors de fortes pénuries alimentaires dans les fonds océaniques. Ils infestent alors les barrières de coraux de l’archipel et plus rarement les côtes même de Fehor. Au large, il leur arrive de hanter les flots la nuit sous la coque des navires à la recherche d’âmes égarées ou de restes alimentaires jetés par-dessus bord – la lumière bioluminescente de leurs voiles se mêlent à l’écume des vagues et dresse sous les bateaux des arabesques hypnotiques. Il est de bon aloi de les ignorer afin de les pousser à aller chercher pitance ailleurs. Surtout si votre navire chavire aisément.

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Blomm

Région
Averos
Dangerosité
Faible
Domptable
Non domptable
Durée de vie : 3 ans

Description physique : Le blomm est un organisme sphérique de 40 à 50 centimètres de diamètre. Cet animal gélatineux, très frustre en apparence, semble constamment se déplacer de manière hasardeuse. Il ne contient en effet ni squelette ni organe apparent à l’exception d’un noyau central vital pour sa survie. Tant que celui-ci n’est pas détruit, abimé, ou fendu de quelques manières que ce soit, le blomm est capable de se regénérer quasiment de zéro, et ceci en une poignée de minutes… Dans le cas où son noyau devait atteindre le point de non-retour l’animal laissera échapper une sorte de soupir et s’affaissera sur lui-même jusqu’à progressivement sécher, définitivement décédé. Malgré l’absence d’un cerveau visible, ses capacités sensorielles sont extrêmement développées, notamment le toucher, l’odorat ou sa perception de la chaleur ainsi que de la lumière. Il est présumé que ces sens innés l’orientent en permanence en direction de nouvelles ressources alimentaires à absorber, vers lesquelles ils se déplacent dans un déroutant gondolement plus vif qu’il serait possible de le croire de prime abord. Le blomm n’est autre qu’un unique estomac transparent protégé par une fine membrane perméable et gélatineuse : une fois en contact avec un obstacle, elle exerce une succion importante qu’il est ardu de contrer. Là où les minéraux et objets indigérables sont rejetés par spasmes, les êtres vivants restent piégés dans des sucs gastriques très virulents. Le liquide qui compose les blomm est hautement acide et abrasif – les victimes sont dissoutes en quelques heures seulement. La force exercée par cet estomac est toutefois limitée et s’il est complexe pour un petit animal de s’extraire, l’exercice ne relève pas tout à fait de l’impossible.

Comportement : Le blomm est omnivore et ne rechigne devant rien de potentiellement vivant. Plantes comme animaux, carcasses ou organismes encore parcourus d’oxygène, tout est absorbé pour être patiemment digéré. Sa forme molle et sphérique est de ce fait un atout considérable dans les contrées particulièrement hostiles d’Averos, car ni la neige dense ni les falaises abruptes ne l’empêchent de gondoler jusqu’à sa prochaine destination. Un blomm ne gèle d’ailleurs jamais en dépit des températures négatives, hormis après sa mort. Au regard des caractéristiques de cette créature, difficile pour l’Homme de se sentir inquiété. Pourtant, cet animal inoffensif possède la fâcheuse tendance à rechercher la compagnie des siens… Les blomm ont un fort instinct de fourmilière qui les pousse à s’agglutiner en grand nombre jusqu’à former un super organisme à la manière des siphonophores. Ces constructions cauchemardesques peuvent atteindre plusieurs mètres de diamètre, immense estomac capable de tout dévorer tant qu’il n’est pas stoppé. Les noyaux sont réunis au centre de ce super organisme, de sorte que le blomm gigantesque ainsi constitué demeure capable de se regénérer à volonté tant que l’ensemble de ses cœurs n’ont pas été détruits. Un fléau pour les cultures, le gibier imprudent et les locaux trop naïfs.

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Calruth

Région
Averos
Dangerosité
Moyen
Domptable
Non domptable
Durée de vie : 115 ans

Description physique : Les calruth sont de véritables forteresses vivantes. Ils ne cessent de croitre tout au long de leur existence et les spécimens peuvent varier d’une vingtaine de centimètres à plus de 10 mètres de haut parmi les plus anciens. Tout en esbroufe, ces crustacés sont dotés de huit pattes haut perchées, de deux mandibules dentelées extrêmement résistantes et surtout d’une paire de pinces proéminentes. Ils n’ont pas une très bonne vue, ils se repèrent essentiellement à l’aide d’antennes microscopiques réparties sur leur corps sous la forme de poils sensoriels principalement massés sur les pattes. Grâce à cette puissante boussole biologique, ils détectent les plus fines vibrations du sol et sont capables de se situer en permanence avec une incroyable précision, même dans les sous-sols nébuleux de la Morznava. Du fait de leur régime alimentaire inédit, leur carapace se dote progressivement de couches successives en partie minérales jusqu’à constituer une armure pratiquement impénétrable, bien que très irrégulière. Le haut du dos et les pinces sont tout particulièrement renforcés et viendront à bout de vos meilleures armes pour les spécimens les plus imposants. Avec les calruth, tout est de toute façon une question d’âge : les plus jeunes sont faibles si ce n’est inoffensifs, a contrario des plus âgés qui sont davantage à craindre. Leurs mouvements sont cependant d’une lenteur presque risible s’ils n’étaient pas en mesure de vous aplatir l’échine par pur accident, sans même réaliser votre présence. Le plus remarquable chez eux n’est autre que leur aptitude à agglutiner diverses gemmes rares sur leur carapace. Il y a quelque chose de poétique à observer un spécimen découper avec précision un gisement de saphir pour en décorer son crâne, avec les mouvements graciles et patients d’une jouvencelle se préparant au bal. Leur salive est d’une composition chimique extrêmement dangereuse pour le vivant, en cela qu’elle dissout la roche : ils l’utilisent pour fondre les gemmes récupérées à leur corps et se hérissent ainsi de crêtes minérales aussi belles que mortelles.

Comportement : Les calruth sont des crabes purement terrestres à l’étrange régime géophage. Ils prélèvent dans la roche les minéraux nécessaires à leur survie et boivent parfois l’eau issue de la fonte des neiges ou du ruissellement des pluies pour compléter leur alimentation. Loin d’être des géants placides, ils errent toute leur vie à la recherche de gemmes rares et n’hésitent nullement à défendre férocement leurs trouvailles. Un calruth ne saurait résister à l’appel d’une pierre précieuse qu’ils n’ont pas leur pareil pour débusquer : les mineurs averans ont parfaitement conscience de ce fait et tâchent d’exploiter en ce sens les petits spécimens manipulables. Il va de soi que les calruth les plus vieux sont la hantise des locaux, car capables de dévaster des tunnels miniers entiers ou de provoquer des éboulements. Pourtant, ces derniers ont bien souvent les cristaux les plus rares soigneusement entremêlés à leur carapace… A ce titre l’espèce est également belliqueuse envers ses propres comparses, par trop attirée par son addiction. Les luttes de territoire et le cannibalisme ne sont guère rares, permettant par ailleurs de réguler naturellement leur nombre. Attention, les calruth ne parcourent pas uniquement les sous-sols d’Averos. Il arrive d’en trouver sur les côtes, mais aussi en altitude enfouis dans la neige surtout au plus fort de l’hiver, le temps d’un long sommeil de plusieurs mois. Plusieurs randonneurs trop heureux de découvrir des gisements rares à portée de mains se sont fait sobrement réduire en tas informes avant même de comprendre la source du problème.

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Frimvur

Région
Partout
Dangerosité
Inoffensif
Domptable
Monture volante
Durée de vie : 24 ans

Description physique : Mammifère haut de 2 mètres 60 au garrot il faut avoir une bonne condition athlétique pour bondir en selle si l’animal n’a pas été dressé à s’accroupir. Les frimvur sont parfaitement équipés pour voler comme en témoignent les barbillons qui recoupent le museau de même que les fines antennes duveteuses qui ornent le crâne. Ces appendices sont de précieux organes sensoriels dédiés à la détection des courants aériens et des fluctuations de la pression atmosphérique, perceptions vitales en haute altitude. Si son corps parait fort imposant au demeurant et doté de larges poches de graisses, il doit en réalité son apparence charnue à l’épaisseur du pelage qui recouvre son thorax et ses pattes. Fortement molletonné, chaud et soyeux, ce poil augmente le silhouette du frimvur de plusieurs centimètres , prolongé de plumes sur la queue et les ailes afin de saisir le vent. Une surface écailleuse protège d’ailleurs l’envers de la queue ainsi que le ventre et les coussinets, à titre de rempart supplémentaire aux éventuelles attaques et heurts rugueux susceptibles de survenir à l’atterrissage. La longueur de sa queue n’est guère anodine, car elle opère à la manière d’un balancier et lui offre la possibilité de maintenir son équilibre en milieu escarpé. Il peut qui plus est l’enrouler autour de lui-même durant les périodes de froid intense dans le but de préserver davantage sa chaleur lors de son sommeil. Ses pattes sont sans doute parmi les plus larges dans le règne animal en proportion de son envergure, elles lui servent grâce à cela à agripper des pans de falaises complexes en répartissant son poids et à maintenir sa stabilité en demi vol sur des surfaces instables.

Comportement : Les frimvur sont purement herbivores. Ils se nourrissent de graines, de fruits et de certaines plantes dénichées sous le frimas de leur milieu naturel d’origine, les contrées froides. Ils utilisent les serres de leurs larges pattes pour percer les croûtes de neige glacées et surprendre les jeunes boutures en attente de l’été. Lorsqu’ils ne volent pas, ils se déplacent en s’appuyant sur les métacarpes de leurs ailes repliées pour mieux soutenir le poids avant de leur corps, en une singulière démarche serpentine. Ce qui ne les empêche nullement de pouvoir rapidement décoller en cas de besoin, voire d’ouvrir brièvement leurs ailes pour aider une prompt manœuvre terrestre... Si les frimvur sont originaires des grands froids, ils peuvent supporter sans trop de difficulté les contrées plus chaudes de Kierm à l’exception des terres extrêmes du désert où ils requerront toutes les attentions de leur cavalier pour parvenir à survivre aux températures. Ils deviendront du moins votre enfer personnel en milieu chaud par une mue gigantesque de leur pelage, détachable par poignées entières de poils des mois durant comme s’il s’agissait de réserves infinies. Les propriétaires ont également la possibilité de couper ou de raser directement le pelage de leur monture afin de les aider à supporter convenablement les hausses de chaleur, ce qui se fait notamment régulièrement chez les éleveurs. Attention, cette découpe de manteau ne doit en aucun cas être opérée sur les plumes de l’animal, ce qui nécessite une certaine dextérité agrémentée de la connaissance de son anatomie. Les frimvur sont enfin des créatures douces et profondément pacifiques, élevées pour leur calme et pour leur endurance manifeste, sociables sans être contraints de vivre avec leurs pairs.

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Gouac

Région
Fehor
Dangerosité
Faible
Domptable
Non domptable
Durée de vie : 10 ans

Description physique : Plus imposant que ses congénères gallinacés, le gouac fait approximativement 1 mètre 20 pour les plus grands spécimens. Poulet sauvage doté d’une évidente pointe de bestialité, il se déplace sur ses pattes arrières à la musculature développées et présente des pattes avant atrophiées, vestige d’un ancien moyen de locomotion quadrupède. Son plumage est pour le moins magnifique, les plumes noires de son dos étant striées de zébrures rousses, ponctuées d’un ventre d’une couleur crémeuse. Au contraire des mâles, les femelles ne possèdent pas de barbillons et exhibent une crête moins dense, ainsi qu’une silhouette affinée. Les gouac ne possèdent pas de paires d’ailes fonctionnelles : des membres miniatures peuvent déployer une parure de plumes sur leur dos dans le but d’impressionner un éventuel adversaire ou de charmer un(e) partenaire. Leur principal atout réside dans les griffes impressionnantes de leurs pattes arrières, tout à fait aptes à infliger des blessures profondes et à déchiqueter les chairs. Par extension, les gouac se sont faits spécialistes d’attaques sautées et de courses en zigzag clairsemées de bonds hasardeux. Si leur bec est dépourvu de dents et plutôt inoffensif, ils arborent en revanche une longue queue écailleuse suffisamment souple et mobile pour fouetter les imprudents.

Comportement : Les gouac sont omnivores par essence, bien que plus intéressés par les graines et les fruits que par toute matière animale, à l’exception des insectes et vers dont ils raffolent. Ils vivent majoritairement dans les forêts et les champs de Fehor, mais peuvent même se trouver en montagne par la force des choses. Il faut dire que les gouac sont réputés pour des traits de caractère saisissants... Une stupidité à toute épreuve agrémentée d’un tempérament particulièrement belliqueux, à l’opposé de tout instinct de survie décent. Heureusement pour la préservation de leur lignée, les gouac se reproduisent beaucoup et pondent un nombre considérable d’œufs, prouesse de la nature visant à contrer leur tendance manifeste au suicide. Incapables de comprendre qu’ils sont surclassés par l’écrasante majorité de la faune locale, les gouac sont extrêmement territoriaux et cherchent en permanence le conflit même contre un obstacle non vivant - gare aux troncs d’arbre qui auraient le malheur de pousser dans la mauvaise direction ou d’émettre un seul craquèlement. Ils n’ont, ainsi, pas conscience de grand-chose à l’exception de leur colère manifeste contre le reste du monde. « Un gouac se perdrait dans un couloir » dit à juste titre un adage fehrois. Étonnement, cette espèce apprécie l’eau et se montre fort coquette, appréciant peu les salissures dans son précieux plumage. Les gouac se baignent régulièrement dans les lacs et ruisseaux et ne véhiculent que très peu de maladies. Leur viande est par ailleurs délicieuse pour tout amateur de gibier, malgré un goût extrêmement prononcé très proche de la viande de sanglier. Hélas, leurs nombreux prédateurs ont également connaissance de ce fait !

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Hoggryg

Région
Averos
Dangerosité
Élevée
Domptable
Non domptable
Durée de vie : 40 ans

Description physique : Les hoggryg appartiennent à la famille des hominidés. Du haut de leur 3 mètres d’envergure, ils en sont de spectaculaires représentants. Leur corpulence est aussi monumentale que lourde et le cuir qui recouvre leur peau est si épais qu’une lame ordinaire ne saurait l’érafler. Il va sans dire qu’il est quasiment impossible de bousculer un hoggryg ou de le faire chavirer tant son poids conséquent l’ancre au sol... Des poches de graisse réparties sur son corps l’aide à maintenir une température interne respectable. Il est aidé en cette tâche difficile par une fourrure dense, isolante et surtout hydrophobe, de sorte que l’humidité n’y pénètre guère. L’eau reste par conséquent bloquée sur la surface de son pelage et y forme régulièrement d’impressionnantes congères sur son dos et ses membres. Il n’est nullement gêné par la présence de cette carapace coupant au contraire les vents vitrifiant qui râpent les contrées hostiles d’Averos, à la manière d’une couverture protectrice. Sur l’ensemble de cette fourrure blanche, c’est sa face simiesque qui dénote le plus, d’un noir ébène presque dénué de relief : un visage plat qui hante et dérange, trop proche de l’être humain pour ne pas y voir une étincelle d’intelligence cruelle. Sa peau noire n’en est pas moins un excellent avantage pour absorber la chaleur du soleil lorsque celui-ci daigne percer les contrées glaciales de son environnement. Il arbore enfin deux paires de crocs protubérants et entrecroisés qui l’empêchent en permanence de clore entièrement la gueule. Ses babines sont néanmoins mobiles et peuvent se retrousser ou s’étendre en des mimiques incroyablement complexes. Vous aurez du moins l’honneur de saisir une partie de l’état émotionnel de votre agresseur avant un prompt décès.

Comportement : Les hoggryg sont strictement herbivores et fouillent la neige épaisse à la recherche de leur pitance. Ils apprécient en effet les zones météorologiques glaciales, craignant la chaleur contre laquelle leur organisme n’est pas suffisamment adapté. Ils évoluent de ce fait parmi les glaciers, toundra ou forêts boréales, ne rechignant nullement à arpenter les nombreuses grottes souterraines qui parsèment la région. L’espèce est nomade et présente une tendance à changer de territoire à chaque saison, à la recherche de nouvelles terres riches en nourriture. Les hoggryg sont par ailleurs des créatures sociables avec leurs semblables dans la mesure où ils vivent uniquement en groupes d’une trentaine d’individus. Ceux-ci sont dirigés par un mâle alpha, seul autorisé à se reproduire avec les femelles du clan, bien que d’autres mâles soient présents. Dans le cas où un plus jeune adversaire parviendrait à le défaire, l’ensemble de sa progéniture sera tuée par son successeur afin d’établir une nouvelle lignée dominante. Il est assez heureux que cet acte barbare contribue à limiter le nombre de spécimens présents dans la nature, car les hoggryg ont l’effroyable faculté de manipuler la terre... La plupart d’entre eux sont capables de soulever la roche pour mieux la projeter au visage de leurs adversaires, tout comme de faire trembler le sol de leurs pattes imposantes. Ces facultés sont très utiles au demeurant pour fouir la terre neigeuse à la recherche de végétaux appétissants. Les plus à craindre restent malgré tout les mâles alpha dont la puissance demeure inégalée : leurs appels aux forces telluriques invoquent le magma et ouvrent des failles parfaitement mortelles dans des contrées déjà hostiles au naturel. Pour autant, les nids qu’ils construisent grâce à la roche extraite du sol constituent des abris certes rustres, mais performants pour lutter contre les éléments. Les locaux et les voyageurs expérimentés connaissent la localisation des nids abandonnés par les hoggryg et se servent de ces refuges artificiels en guise d’étapes salvatrices dans leurs déplacements. A titre d’ultime conseil, il est primordial de ne pas présenter un aspect menaçant devant un hoggryg. Moins territoriaux qu’il ne semblerait au premier abord, ils ne tolèrent toutefois aucunement la menace et acceptent encore moins que d’autres créatures approchent de leurs femelles ainsi que de leurs progénitures.

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Miroï

Région
Fehor
Dangerosité
Élevée
Domptable
Non domptable
Durée de vie : 45 ans

Description physique : Le miroï semble tout droit sorti d’un songe fiévreux. Haut de 2 mètres 20 au garrot, il hante les forêts recluses de Fehor. Son échine est agrémentée de deux paires d’ailes lui octroyant une mobilité accrue dans les airs de même que la faculté de réaliser du vol stationnaire. Elles se prolongent de plumes soyeuses, bordées de fines barbules dont la disposition en peigne rend son vol parfaitement silencieux. Ce n’est toutefois pas là que réside l’étrangeté du miroï, car celui-ci est recouvert de longues corolles blanches et bleutées… Vivantes. Entremêlé à ses plumes, réside un champignon en relation symbiotique avec son hôte, enraciné à la chair même du miroï : en échange des nutriments nécessaires à sa survie, le symbiote procure à son porteur une discrétion absolue. Ces fanions ont la propriété d’absorber les sons, jusqu’au froissement même des feuilles sur lesquelles se déplacent le miroï, pratiquement indétectable aux sens de n’importe quelle créature. Son crâne, garni de deux cornes noires, est rattaché à un cou flexible capable de pivoter à 270 degrés. Ce trait physique est plutôt vital pour le miroï qui ne peut regarder que devant lui du fait de ses grands yeux frontaux. Ces derniers lui procurent une incroyable acuité visuelle, diurne comme nocturne, sous la forme d’une vision binoculaire visant à mieux apprécier les distances, les reliefs et les mouvements imperceptibles de ses proies. Cette excellente vue s’accompagne d’une ouïe tout aussi performante. Situées asymétriquement sur son crâne, ses oreilles captent les variations des ondes sonores et localisent aisément par ce biais la position exacte de ses victimes. S’il va sans dire que ses griffes apparentes sont résolument mortelles et que la détente de ses quatre pattes peut être puissante, vous aurez en réalité davantage à craindre de sa gueule. Masquée dans les replis de son cou sous l’angle de son visage plat, ses babines peuvent s’ouvrir sur une large exubérance de crocs.

Comportement : Les miroï sont rarissimes. On les dit carnivores, carnassiers et de manière générale, opportunistes. Ils nidifient dans les hauteurs, qu’il s’agisse de la cime d’un arbre ou d’une falaise montagneuse, et privilégient les forêts denses en tant que terrains de chasse. Les miroï possèdent deux aptitudes mortelles à leur arsenal, ce qui les rend extrêmement dangereux même pour des guerriers chevronnés : ils ont d’une part la faculté d’imiter la voix d’êtres chers pour attirer leurs proies sous le couvert des frondaisons, et ils peuvent d’autre part se rendre totalement invisibles, voire se muer magiquement aux ombres pour jaillir d’un emplacement à un autre. Tristement célèbres, ces créatures fredonneront pour vous l’appel déchirant de votre femme décédée ou la supplique de votre unique enfant, percevant toujours les faiblesses cachées de votre cœur. Bien souvent indétectables avant qu’il ne soit trop tard, les miroï fauchent ainsi leur dû et arrachent des grappes de têtes inconscientes du danger. On raconte qu’ils attirent les parents à l’écart des demeures pour dévorer les nourrissons et leur goût pour la viande juvénile n’est plus à confirmer. Tout aussi rares que leurs propriétaires, les plumes de miroï sont fort prisées et coûtent une véritable fortune. Elles sont utilisées avec parcimonie pour créer des flèches légendaires complètement silencieuses lorsque décochées. L’impact lui-même ne produira aucun bruit.

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Porte-sève

Région
Partout
Dangerosité
Élevée
Domptable
Non domptable
Durée de vie : 3 mois à 1 an

Description physique : Dès l’ingestion du fruit de la cramoisève (voir fiche de la plante dans l'herbier), la plante amorce sa prise de contrôle. En quelques jours, les yeux du carnivore s’injectent de sang, virant au rouge orangé. Puis, lentement, une matière sombre, rugueuse et solide comme l’écorce de la plante, commence à recouvrir son crâne, avant de gagner le reste du corps. Sous la peau, de fines racines s’enroulent autour des organes et s’enfoncent dans les muscles, progressant méthodiquement jusqu’à l’échine. L’animal, vidé de ses réserves, fond à vue d’œil : son gras se consume, son corps s’amaigrit. Et pourtant, malgré cette déchéance, sa force croît. La plante s’insinue dans ses fibres musculaires, les renforce, les tend, les rend monstrueuses. Les hôtes ne survivent rarement plus d’un an. Mais plus la plante les dévore, plus ils deviennent puissants. Jusqu’à ce que leur corps cède, ou que leur esprit disparaisse entièrement. À leur mort, une jeune pousse de cramoisève utilisera les dernières forces du cadavre pour pousser et éventuellement attirer un nouveau prédateur.

Comportement : Dès les premiers signes d’infection, l’hôte perd tout instinct de survie. Quel que soit l’animal contaminé, son comportement se transforme selon un schéma immuable, dicté par un unique objectif : assurer la propagation de la plante. Son agressivité explose. Il attaque sans distinction toute créature assez malchanceuse pour croiser sa route, poussé par une pulsion meurtrière nouvelle, brutale, irrésistible. L’instinct n’ordonne plus de fuir, ni même de chasser : il ordonne de tuer. Encore. Et encore. Pourtant, l’animal infecté ne se nourrit jamais de ses victimes. Il les massacre, les abandonne, sans un regard. C’est d’ailleurs l’un des rares signes permettant d’identifier leur présence : des charniers d’animaux intacts, sans traces de consommation, marquent souvent le passage de ces créatures. Leur sang, leur salive, leurs fluides sont saturés de pollen. Chaque blessure infligée, chaque cadavre abandonné devient un potentiel terreau. Et l’hôte, docile marionnette de la plante, s’assure d’en semer le plus possible. Ce carnage apparemment insensé a une fonction précise : démultiplier les hôtes potentiels, tout en éliminant d’éventuels herbivores: Moins il reste de vivants, plus les semences ont de chances d’atteindre la maturité.

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Renkib

Région
Kierm
Dangerosité
Élevée
Domptable
Non domptable
Durée de vie : 70 ans

Description physique : Les renkib sont de gigantesques arachnides pouvant atteindre une dizaine de mètres de haut. Elles arborent une teinte vert boisé caractéristique des rares végétaux qui survivent au désert ardent de Kierm. Les renkib sont indubitablement l’une des espèces souveraines du Shaharasar et c’est une âpre bataille qui attend quiconque daignerait leur disputer cette couronne... Plutôt que de la soie, leur abdomen produit des excroissances en tout point semblable à certains cactus prisés de la faune et des locaux (souvent des Opuntia) pour l’eau précieuse qu’ils contiennent et leur chair nutritive. Le piège se referme lorsque les âmes innocentes portent aux lèvres ce fac-similé : ces faux cactus délivrent un puissant poison euphorisant. Il plonge ses victimes dans un rêve permanent, insidieux, un idéal où les morts ne le sont plus et où richesses et sécurité vous attendent. Vous ne vous rendrez même pas compte d’avoir rendu les armes, à genoux dans le sable, les yeux ne percevant plus guère la réalité et un sourire béat à jamais gravé sur le visage. Vous vivez désormais dans un autre monde, ignorant de votre propre corps jusqu’à ce que la mort s’empare de vous. Les renkib sont également hérissées d’épines gonflées de ce même poison, au contraire de ses crochets certes massifs (parfois de deux bons mètres de long) et acérés, mais au moins non venimeux. Prenez garde, une seule éraflure est suffisante. Il est à noter que ce venin peut être soigné par un médecin au prix d’un grand acharnement et d’une maigre chance de survie, car il n’existe aucun antidote connu hormis pratiquer un assainissement régulier de l’organisme et tenter de rappeler le patient à ses sens. Un mage chevronné de l’élément feu, voie Aegis, pourra certainement accomplir des miracles. Enfin, les renkib complètent leur panoplie défensive par une cuirasse aussi résistante qu’isolante afin de survivre aux températures extrêmes du désert. Cette armure est plus épaisse qu’une lame d’épée, néanmoins plus fine au niveau des jointures des pattes de même que sous le céphalothorax, plus fragile.

Comportement : Les renkib s’enfouissent dans le sable, l’abdomen surmonté de faux cactus affleurant à peine à la surface. Leur tête, vers le bas, est recourbée à quelques centimètres sous le sable, en attente de victimes imprudentes. Quand la faim les tenaille ou que le nombre de proies piégées est suffisant, leurs crochets remuent le sable pour ensevelir progressivement ses trouvailles jusqu’à sa gueule : elles se plaisent à suçoter leurs victimes durant plusieurs jours pour optimiser l’apport de protéines, inconscientes d’être dévorées vivantes. Les renkib ne s’extraient par extension quasiment jamais de leur couffin, ou uniquement pour se déplacer vers un meilleur territoire par exemple. Gare à qui les dérangera suffisamment pour les pousser à sortir de terre, car elles s’adonneront à de véritables massacres. De prime abord lentes et hagardes au sortir de leur torpeur, elles gagneront une vitesse saisissante au fil du temps et sont en mesure de grimper aisément les parois abruptes de tout versant rocheux. Solitaires, elles ne se reproduisent en outre que deux fois dans leur vie si elles parviennent à trouver un partenaire, n’étant guère très aiguillonnées par leurs instincts. Elles ne donnent qu’un à deux gros œufs (environ 1 mètre de hauteur), ce qui explique la rareté conséquente des spécimens, et la mère protégera sa progéniture jusqu’à ce que celle-ci soit capable d’être indépendante. Pour toutes ces raisons, les renkib sont en partie révérées par les Kiermens. Son poison est notamment réputé pouvoir offrir une fin douce et heureuse aux plus désespérés, et il est possible de croiser parfois quelques âmes volontaires se donnant en offrande aux grandes renkib... Pour les esclaves torturés depuis leur plus tendre enfance comme pour les patients mortellement malades et autres horreurs d’une existence nouée de tourments, ce venin est l’espoir de partir sans souffrance et de goûter enfin à un monde idyllique où rien n’aurait dérapé.

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Tolbrul

Région
Kierm
Dangerosité
Faible
Domptable
Non domptable
Durée de vie : 7 ans

Description physique : Grand saurien quadrupède, le tolbrul est taillé pour évoluer dans un milieu naturel aussi hostile que les confins du désert de Shaharasar. Pour près d’un mètre de longueur de la tête à la queue, ce rampant est un habile grimpeur. Ses très longues griffes lui permettent en effet d’appréhender les invisibles prises rocheuses dans son environnement et sa silhouette, plutôt trapue au demeurant, est capable de belles prouesses de vitesse sur de courtes distances. Le cuir en écailles de tolbrul est fort prisé des locaux pour ses aptitudes thermorégulatrices : elles octroient au reptile une armure décente contre l’intensité permanente du soleil car leur kératine est constellée de facettes qui diffractent habilement la chaleur, bien que moins utiles par les nuits glaciales du désert... Animal à sang froid par essence, le tolbrul a donc développé un autre outil pour survivre aux nuits. Sa crête crânienne osseuse de même qu’une crête caudale peuvent se déployer jusqu’à constituer une membrane capable d’emmagasiner la chaleur solaire. Celle-ci peut être stockée jusqu’à 24 heures d’affilée par la créature et soigneusement diffusée au reste de son corps au fil des heures. Le tolbrul peut également ouvrir brusquement ses membranes pour décourager un éventuel prédateur, libérant sur ses assaillants une chaleur suffocante proche de l’embrasement, agrémenté d’un vif flash de lumière parfois doté d’étincelles. Si ses morsures sont désagréables, ses crocs sont en réalité minuscules et davantage destinés à mâcher ses proies qu’à attaquer.

Comportement : Le tolbrul est carnivore. Guère à l’aise sur le sable versatile, il évolue proche des concrétions rocheuses éparpillées dans le désert et sort aux heures du jour que peu d’autres prédateurs tentent de lui disputer, protégé par son armure d’écailles régulatrices. Il chasse ainsi petits rongeurs, insectes, scorpions et autres araignées dans les anfractuosités des reliefs, à l’affût de toutes ces proies pensant avoir trouvé refuge pour la journée dans une agréable obscurité : il les déloge de leur failles grâce à ses longues griffes filiformes, ne craignant pas même la piqûre des scorpions. Leur dard ne perce pas son cuir, qui ne résisterait en revanche pas aussi longtemps face à un prédateur de grande envergure ou l’acharnement d’une lame aiguisée. Le tolbrul n’est pas un très grand courageux. Il privilégiera toujours la fuite s’il le peut, sous la forme d’un court sprint sur ses pattes courtaudes. Mis dos au mur ou incertain de la conduite à suivre, il déploiera en dernier recours sa dernière arme d’intimidation, quitte à ne plus avoir de réservoir de chaleur pour la nuit : ses crêtes solaires, capables d’infliger de douloureuses brûlures à ses assaillants. Le tolbrul est généralement solitaire et ne se retrouve en pair que le temps des périodes de reproduction, après quoi la femelle pond une trentaine d’œufs dans une anfractuosité propice. Très peu parviendront au terme de leur incubation après 2 mois, pratiquement laissés à l’abandon par la femelle.

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Tsagaanoï

Région
Partout
Dangerosité
Inoffensif
Domptable
Monture volante
Durée de vie : 20 ans

Description physique : Les Tsagaanoï ont une stature frêle et élancée malgré leur 2 mètres 30 au garrot. Leurs mouvements ne sont jamais dénués d’une certaine élégance gracile, le port altier, taillés pour mieux se fondre dans les courants aériens plutôt que d’y résister. Ils possèdent une excellente régulation sanguine en mesure de résister aux températures chaudes les plus extrêmes et leur plumage s’ébouriffe naturellement lorsque nécessaire pour créer une meilleure circulation de l’air frais de sorte à stabiliser leur organisme. Composé d’une kyrielle de vertèbres cervicales, leur long cou souple contribue pour beaucoup à leur apparence princière. Le crâne est surmonté d’une crête sensible aux courants aériens, mais également utilisée en période de reproduction pour séduire un partenaire : les mâles arborent une huppe impressionnante de plumes sombres, tandis que celle des femelles est plus courte quoique plus touffue. L’avant de leur corps est recouvert d’un plumage nacré aux dentelures noires au contraire de la croupe et de la queue qui arborent un pelage ras semblable à du velours. Les pattes arrières, félines, sont d’ailleurs d’une puissance musculaire plus importante que les pattes avant et servent à projeter l’animal dans les airs ou à sauter des hauteurs non négligeables. La queue est aussi longue que le corps lui-même et se révèle fort utile pour maintenir l’équilibre du tsagaanoï autant en vol que sur terre. Il est à noter que plusieurs spécimens sont susceptibles d’arborer des stries de plumes rouges sur les ailes et le bout de la queue, nuances tout à fait prisées par les éleveurs et leurs acheteurs.

Comportement : Les tsagaanoï répondent à un régime alimentaire piscivore, bien que capables en cas de disette de se nourrir de graines ou de petits mammifères tels que des musaraignes, même si cela ne leur apporte guère tous les nutriments requis. À ce titre, ils sont particulièrement friands des milieux chauds et aquatiques, et n’aiment rien autant que les surfaces d’eau peu profondes dans lesquelles ils trouvent pitance. Ils s’épanouissent par conséquent dans les marais, les jungles, les savanes ou encore les oasis, mais se montrent capables de survivre à des milieux beaucoup plus froids à l’exception des contrées les plus extrêmes d’Averos. Dans ces circonstances, il est de bon aloi de recouvrir son tsagaanoï d’épaisses couvertures et de tapis de selle spécifiques afin de protéger leur mince corpulence du froid mordant, sans quoi votre monture risquerait de trouver une fin malencontreuse en haute montagne. Ces animaux sont en outre des grimpeurs absolument remarquables, d’une agile habileté très appréciable dans les environnements étriqués à l’image de leurs milieux naturels. Ils n’ont en effet pas leur pareil pour se fondre dans les jungles denses et pour se jouer de la touffeur moite de la végétation omniprésente. S’ils peuvent brièvement accélérer sur la terre ferme, ils restent néanmoins davantage à leurs aises en vol, handicapés par leurs pattes avants qui ne sauraient suivre un rythme effréné car plus efficaces pour dénicher poissons et crustacés dans les eaux troubles. Les tsagaanoï sont ovipares et plutôt solitaires par essence de même que strictement pacifiques. Ils détiennent pour autant un tempérament astucieux et joueur, complexe par moment à éduquer pour les éleveurs moins expérimentés.

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Yaqtal

Région
Kierm
Dangerosité
Moyen
Domptable
Non domptable
Durée de vie : 25 ans

Description physique : Le yaqtal n’est certes pas le plus à craindre dans les profondeurs de la jungle de Kierm, il reste cependant impressionnant avec ses 4 mètres de long sur 2 mètres de hauteur au garrot. Les femelles sont reconnaissables de par leur couleur vert irisé, au contraire des mâles qui non contents d’être plus petits, arborent aussi des nuances marrons. Les yaqtal possèdent un total de six pattes. Quatre sont des membres locomoteurs, surmontés de griffes protubérantes destinées à l’attaque et à la stabilité lorsqu’elles doivent percer l’écorce des arbres. Les yaqtal présentent sur leur dos une paire de ravisseuses pour compléter ce tableau, deux pattes dorsales en forme de faux chitineuses crénelées de piques : elles sont capables de se détendre et de se replier à une vitesse vertigineuse pour mieux tuer, lacérer ou immobiliser. Les avant-pattes et le crâne sont pour leur part recouverts de plaques chitineuses vert sombre iridescentes, plus solides que leur corps au demeurant fragile. Le museau des yaqtal n’est pas sans rappeler leur appartenance à la catégorie des reptiles, agrémenté d’une nuée de crocs pointus de même que d’iris fendues leur procurant une vision thermique idéale pour distinguer leurs proies de la végétation luxuriante. Leur appendice caudal n’est pas non plus inutile si un yaqtal parvient à vous prendre par surprise… Ressemblant fortement à une longue feuille de plante inoffensive, leur queue est surmontée d’un dard dont la piqure est non seulement douloureuse, mais également venimeuse. Ils produisent de fait un venin hallucinogène non mortel, tout à fait suffisant pour vous rendre hagard et hystérique au cœur de la jungle hostile.

Comportement : Carnivores et ponctuellement insectivores, les yaqtal sont d’un tempérament sournois. Ils usent et abusent de leur camouflage naturel et de leur aisance pour escalader les arbres immenses de la jungle dans le but de tendre des embuscades aux proies qu’ils traquent. Peu résistants ou particulièrement puissants, ils compensent en effet ces défauts par une rapidité explosive, aussi vif qu’agiles : ils aiment à se laisser tomber du haut des branches sur les créatures esseulées qui croisent leur chemin, cherchant à tuer vite et bien. Par ailleurs, là où vous trouverez un yaqtal, vous en trouverez probablement deux… Les yaqtal s’adjoignent un partenaire pour la vie et peuvent se montrer extrêmement vindicatifs à proximité des nids, pondus à l’abri des racines d’arbres noueux. Lorsque la période précédant l’accouplement s’avère particulièrement rude et chiche en ressources, il arrive que la femelle yaqtal n’ait d’autres recours que de dévorer son partenaire, poussée par ses instincts à privilégier la confection des œufs grâce à l’apport de protéines. Une fois ceux-ci éclos, les femelles concernées sombrent néanmoins progressivement dans une folie maladive, puis périssent au bout d’environ un an. Les locaux soupçonnent l’affaissement de leur poche à poison, volontairement retournée contre elles-mêmes dans un refus déroutant de trouver un autre compagnon. Il est à noter que les kiermens prélèvent ce venin et s’en servent en tant que psychotrope. A très faible dose, il offre la possibilité de réguler les humeurs et calme les patients.

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